En 2024, les émissions de méthane issues des énergies fossiles ont atteint un niveau alarmant de plus de 120 millions de tonnes, dépassant largement les chiffres officiels. Malgré l’essor des technologies de détection par satellite, la production record de pétrole, gaz naturel et charbon continue d’alimenter ce problème.
Comment expliquer ces écarts entre déclarations et réalité ? Quelles solutions existent pour inverser cette tendance préoccupante ? Découvrez comment les technologies actuelles pourraient transformer ce défi en opportunité économique et environnementale !
Émissions de méthane : un défi colossal pour 2024
En 2024, les émissions de méthane ont atteint des sommets inédits avec plus de 120 millions de tonnes rejetées dans l’atmosphère, dépassant largement les chiffres officiels. Cette augmentation est principalement due à une production record d’énergies fossiles, notamment le pétrole, le gaz naturel et le charbon, qui n’a pas été accompagnée d’une réduction significative des fuites de méthane.
Par ailleurs, les infrastructures abandonnées, telles que les puits de pétrole et de gaz ainsi que les mines de charbon, ont contribué à ces niveaux élevés en émettant environ 8 millions de tonnes de méthane. Ces installations désaffectées représentent un défi majeur pour la gestion des émissions.
Récupération énergétique : une solution prometteuse
L’exploitation du potentiel de récupération énergétique des émissions de méthane pourrait transformer le secteur énergétique. En utilisant des technologies existantes, il est possible d’éviter près de 70 % des émissions annuelles, permettant ainsi de récupérer environ 100 milliards de mètres cubes de gaz. Ce volume équivaut aux exportations annuelles de gaz naturel de la Norvège, soulignant l’ampleur des opportunités.
Le torchage, qui brûle chaque année 150 milliards de mètres cubes de gaz, représente une autre source de gaspillage évitable. Les mesures d’atténuation pourraient s’autofinancer rapidement grâce à la vente du gaz récupéré, offrant un retour sur investissement attractif pour les acteurs du secteur.
Disparités de performance dans la réduction des émissions
Les technologies de détection par satellite, bien qu’améliorées, révèlent des écarts significatifs avec les chiffres officiels. La performance en matière d’émissions de méthane varie considérablement entre pays et entreprises, certains opérateurs étant jusqu’à cent fois plus efficaces que d’autres. Cette disparité souligne l’importance de diffuser des pratiques industrielles efficaces pour réduire ces écarts.
L’Agence internationale de l’énergie appelle à l’action, insistant sur la nécessité de mettre en œuvre les engagements existants. Les outils pour réduire les émissions sont déjà disponibles, et il est crucial de passer à l’exécution pour atteindre les objectifs fixés.