L’affaire Think Pink représente l’une des plus grandes crises environnementales de la Suède, avec 200 000 tonnes de déchets toxiques dispersés illégalement entre 2015 et 2020. Accusée de criminalité environnementale, l’entreprise est au cœur d’un procès monumental impliquant cinq dirigeants, dont Bella Nilsson, et des réclamations financières colossales.
Comment une entreprise de recyclage a-t-elle pu causer un tel désastre écologique ? Quels sont les enjeux du procès et les conséquences pour les responsables ? Plongez dans les détails de cette affaire complexe et découvrez les dessous d’une bataille judiciaire sans précédent !
Accusations et réquisitions : une affaire hors norme
Le ministère public suédois a requis six ans de prison pour cinq dirigeants et partenaires de Think Pink, accusés d’avoir illégalement dispersé 200 000 tonnes de déchets toxiques entre 2015 et 2020. Cette affaire est considérée comme l’une des plus vastes de criminalité environnementale en Suède. Les accusations portent sur le stockage ou l’abandon illégal de déchets industriels sur 21 sites, sans traitement conforme aux contrats.
L’entreprise aurait ainsi réalisé d’importantes économies en évitant les coûts de décontamination. Les substances identifiées incluent du plomb et du mercure, posant des risques graves pour la santé humaine et environnementale.
Une stratégie financièrement motivée
Think Pink, spécialisée dans le recyclage pour divers clients, aurait négligé le tri des déchets, les entreposant à l’air libre, parfois près de zones protégées. Cette approche aurait permis à l’entreprise d’économiser sur les coûts de décontamination et de recyclage réglementaire, maximisant ainsi ses marges bénéficiaires. Le procureur Anders Gustafsson a souligné que l’objectif était purement financier.
Cinq personnes sont impliquées, dont Bella Nilsson, son ex-mari Thomas Nilsson, et Leif-Ivan Karlsson. Tous nient les accusations, affirmant avoir agi légalement. Le procès repose sur un dossier volumineux de plus de 45 000 pages.
Des conséquences désastreuses
Les impacts environnementaux de l’affaire Think Pink sont alarmants. Les sites contaminés par l’entreprise contiennent des substances dangereuses comme le plomb, le mercure et les PCB, menaçant la santé humaine et l’écosystème. Ces polluants persistants ont été identifiés sur plusieurs sites, posant des risques graves pour la faune et la flore locales.
Sur le plan financier, les communes touchées, dont Botkyrka, réclament 260 millions de couronnes suédoises (environ 23 millions d’euros) en indemnisations pour couvrir les frais de nettoyage et de remise en état. La décision du tribunal est attendue avec impatience le 17 juin.