Le biométhane en France connaît une croissance remarquable, avec une production atteignant 11,6 TWh en 2024, soit une augmentation de 27 % par rapport à l’année précédente. Cependant, cette expansion s’accompagne de défis notables, notamment une réduction significative des nouvelles installations, due à divers facteurs économiques et réglementaires.
Quels sont les obstacles qui freinent l’essor des nouvelles unités de production ? Comment le secteur peut-il surmonter ces défis pour atteindre ses objectifs ambitieux ? Découvrez les enjeux et perspectives du biométhane en France dans cet article captivant !
Une croissance impressionnante de la production de biométhane
En 2024, la production de biométhane en France a connu une augmentation notable, atteignant 11,6 TWh, soit une hausse de 27 % par rapport à l’année précédente. Cette progression s’inscrit dans un contexte où le nombre de nouvelles installations a diminué, mais elle permet au biométhane de représenter désormais 3,2 % de la consommation nationale de gaz naturel.
Cette production équivaut à la consommation énergétique de 756 000 foyers ou de 40 000 véhicules lourds, soulignant son importance croissante pour le secteur énergétique français. Cette dynamique positive est cruciale pour atteindre les objectifs énergétiques nationaux et renforcer l’indépendance énergétique du pays.
Une chute des mises en service au plus bas depuis 2019
Le nombre de nouvelles installations injectant du biométhane dans le réseau a chuté à 79 en 2024, contre 139 en 2023. Ce volume est comparable à celui observé en 2019 et marque un net recul par rapport aux années précédentes, où les mises en service avaient dépassé les 140 unités. Le rapport attribue cette baisse à la révision des tarifs d’achat intervenue en 2020, combinée aux effets persistants des crises sanitaires et énergétiques.
La tendance devrait se maintenir en 2025, selon les projections du secteur. Les professionnels du secteur réclament un soutien public renforcé, notamment pour les projets de petite envergure produisant moins de 25 GWh par an. Ils appellent également à la mise en place de dispositifs d’aide pour les consommateurs de gaz renouvelables, afin de stimuler la demande.
Des demandes d’ajustement réglementaire et de soutien ciblé
Les acteurs du secteur insistent sur la nécessité d’un soutien public accru, en particulier pour les petits projets de moins de 25 GWh par an. Ils préconisent également des aides pour encourager la consommation de gaz renouvelables, afin de dynamiser la demande. Par ailleurs, la filière souhaite un cadre dérogatoire à la loi Zéro artificialisation nette (ZAN) pour faciliter l’implantation de nouveaux sites de production.
La filière salue l’objectif de produire 44 TWh de biométhane d’ici 2030, mais critique le manque d’ambition de l’objectif de 79 TWh pour 2035. Elle regrette aussi l’absence d’objectifs pour les technologies alternatives de production de gaz renouvelable.